Yang Guifei – Une des quatre beautés de la Chine antique

Qui est-elle ?

 

Cet espace vous est spécifiquement consacré dans le but de pouvoir vous perfectionner et de suivre l’évolution des méthodes enseignées par Dominique Jacquemay.

Son enfance

Son nom d’origine est Yang Yuhuan, elle s’appellera par la suite Yang Guifei – qui signifie concubine favorite-. Elle est née en 719 sous la dynastie des Tang au début du règle de l’empereur XuanzongNous verrons plus loin quel est le rôle qu’il jouera dans sa vie.
Le père de Yang, Yang Xuanyan était agent de recensement dans la préfecture de Shu (Sichuan actuel) où il vécu avec sa famille. Yang avait trois sœurs et ne semble pas avoir de frères. Le père de Yang Guifei meurt alors qu’elle est encore jeune, de ce fait, elle est élevée par son oncle Yang Xuanjiao dans la municipalité de Hena (Luoyang actuel).

Le contexte

La dynastie Tang est vraiment l’âge d’or de la Chine impériale. L’une des périodes les plus fastueuses de son histoire.

Les Tang ont une démographie étendue, estimée à environ 8 millions de personnes. Sa capitale Chang’an est considérée, à l’époque, comme la ville la plus peuplée du monde.
Elle bénéficie qu’une culture très diversifiée et cosmopolite. Elle est également nantie d’une armée forte qui protège les frontalières et les routes commerciales lucratives, telle la Route de la Soie.

L’éducation et de la fonction publique à travers les examens impériaux sont de prime importance. La méritocratie prend le dessus, cela a certainement contribué à l’explosion de la culture et du raffinement extrême dans les domaines de la littérature, de la peinture, de la poésie.
En cette période de paix, les activités de loisirs sont à l’honneur ; les sports, l’art de la musique sont très appréciés par les classes supérieures des élites civils et des aristocrates.
La philosophie connaît également une expansion : le confucianisme, le daoïsme qui refait surface et le bouddhisme qui s’invite avec l’imprimerie des sutras.
Les femmes bénéficient aussi de cette politique sociale libérale.

Dans l’ensemble, l’éducation, la religion, les arts et la culture ont toute leur place. Un contexte joyeux et créatif !

Une romance digne de Roméo et Juliette

Elle

À l’âge de 14 ans, elle est marié au prince de Shou Li Mo. Il est le fils de l’épouse Wu et de l’empereur Xuanzong. Le temps passe et un événement va changer le cours de sa vie. En effet, quatre ans plus tard en 737, sa belle-mère la consort Wu vient à décéder.
L’empereur un être profond est dévasté. Sa belle fille est dans la fleur de l’âge et devient de plus en plus belle, il tombe sous le charme de cette fraicheur dont il a tant besoin pour retrouver goût à la vie.
Les valeurs confucéennes de la Chine sont empreinte de certains concepts ceux de la piété filiale et de la morale, que l’empereur en premier chef doit respecter. Rappelons qu’ils ont une grande différence d’âge et de plus elle demeure sa belle fille.
Afin de pouvoir la prendre pour épouse, elle est envoyée durant deux année dans un temple daoïste, son nom de tonsure est Taizhen. Après quoi est devient l’épouse préférée de l’empereur Xuanzong.

Source wekipedia.

Les sources chaudes de Hua Qing dans la capitale Tang Chang’an (Xian) ont été offertes à Yang Guifei afin qu’elle passe d’agréables mois au printemps. Ses fruits préférés étaient les litchis. L’empereur ordonna aux chevaux de relais de transporter des arbres à litchis dans le palais pour son plaisir.

Lui

L’Empereur brillant Minghuang, appelé ensuite Xuangzong va régner plus de quarante ans (713 à 762). L’un des plus long règne connu.
L’on divise son règne en deux parties :

La première partie de son règne : l’ère Kaiyuan (713-741), celle de la prospérité

L’empire comprend quatre-vingt millions d’habitants, un vaste territoire.
C’est la période la plus prospère de l’époque des Tang et de son règne. À ce moment-là, Xuangzong assoit son règne : il reprend les terres des clans artistocrates et les redistribue aux civils pour plus d’équité.

Il renforce l’armée afin d’assurer la défense des frontières, notamment, de ce que nous appelons aujourd’hui, la route de la soie. Ce qui constitue une préservation des échanges commerciaux.
À cette époque, il est reconnu par la finesse de sa culture : calligraphe, grand poète, musicien (il joue de plusieurs instruments de musique, l’on lui reconnaît de nombreuses compositions). C’est sans doute dans la recherche de beauté qu’il
va être attiré par Yang Yuhuan qui deviendra Yang Guifei après son mariage. C’est-à-dire le plus haut statut de concubine.

Malgré qu’il a de nombreuses concubines, lui donnant d’ailleurs environ 60 enfants, il n’a d’yeux que pour Yang Guifei. À tel point qu’il la couvre de cadeaux somptueux, anoblit les membres de sa famille.

La deuxième partie de son règle : l’ère Tianbao (742-756) constitue une phase de déclin.

Cette deuxième période sonne le déclin. Yang Guifei, y joue un rôle capital et instille malgré elle, sans doute à cause de sa naïveté, un coup d’état à l’encontre de son mari.

La rébellion du général An Lushan

Nous l’avons expliqué précédemment, la famille de la belle Yang Guifei a été  projeté au premier plan de la scène de l’empire, avec des titres de noblesse, de larges cadeaux impériaux.
Aussi, Yang Guifei avait un fils adoptif An Lushan, il reçu, avec l’appui de cette dernière, de nombreuses faveurs.
Entre en scène l’un des cousins de Yang Guifei, le chancelier Yang Guozhong. Assoiffé de pouvoir, il devient d’une féroce jalousie et particulièrement à l’égard d’An Lushan devenu un général de l’armée.
Suite à quoi, en 755 ce dernier marche sur  la ville de Luoyang, puis il envahit la capitale Chang’an forçant l’empereur à s’enfuir avec son entourage dans le sud du pays au Sichuan. En cours de route, les soldats impériaux manifestent leur colère et exige l’exécution de Yang Guifei.
L’empereur choisit la raison d’état dans le but d’apaiser le pays et renonce malgré lui à son épouse bien-aimée. Il sacrifie donc son bonheur personnel. S’est-elle suicidée à l’aide d’une étoffe de soie blanche, l’a t’il aider dans leurs dernières heures d’amour et de complicité ? Nul ne le sait !
Par la suite, l’empereur abdique pour l’un de ses fils. Il rejoint son amour cinq ans plus tard.

Conclusion

D’innombrables pièces de théâtre et d’opéra célèbres ont vue le jour afin de magnifier cette beauté subjugue dont le teint est comparable à de la fine porcelaine. Et cela à plusieurs époques. Yang Guifei reste dans les annales par sa pure beauté, cette histoire a influencé le monde artistique, même au Japon des pièces de théâtre ne manquent pas de la représenter.

Les principaux artistes de l’époque :
Les poètes :
Wang Wei (699-759), Li Bai (701-762) et Du Fu (712-770)
Les peintres :
Wu Daozi (en activité v. 710-760), Zhang Xuan (en activité 714-742) et Han Gan (v. 720 v. 780) ;
Les calligraphes :
Yan Zhenqing (709-785), Zhang Xu (en activité 714-742) et Huaisu (725-785).

Une beauté à faire pâlir les fleurs !

Yang Yuhuan est d’une beauté rare c’est indéniable. En plus de cela, elle estimée pour ses incomparables talents de danseuse et de musicienne.

Une légende raconte qu’un jour, lorsqu’elle se promenait dans les jardins du palais, elle voulu sentir le parfum des mimosas. Alors qu’elle se penche près des fleurs fleurs se fermait à sont contact avec pudeur, voyant que leur beauté n’avait pas d’égal.
Cette événement fait aussi tôt le tour du palais et l’empereur est si touché qu’il tombe amoureux de Yang au point d’en perdre la raison.

La mode féminine à l’époque Tang

Source wekipedia.

Les sources chaudes de Hua Qing dans la capitale Tang Chang’an (Xian) ont été offertes à Yang Guifei afin qu’elle passe d’agréables mois au printemps. Ses fruits préférés étaient les litchis. L’empereur ordonna aux chevaux de relais de transporter des litchis frais dans le palais pour son plaisir.

Explications de la vidéo.

La dynastie des Tang s’étant de 618 à 907. L’âge d’or de cette période est  considérée de 650 à755.

Le style des tenues présentées ici sont basés sur les véritables vêtements de l’antiquité. Vous verrez que le maquillage d’aujourd’hui est vraiment différent du maquillage de l’époque.
J’ai observé lors de mes voyages en Chine, que la jeunesse actuelle apprécie de se déguiser le soir pour se promener dans de belle tenues d’époque sans toute pour faire vivre l’éclat de l’histoire de la Chine.

Début de la vidéo : Simplicité des toilettes au début des Tang.

La créatrice explique la première tenue vue dans la vidéo aux couleurs vertes nuancés et beiges. Elle a recréé le style exacte de la dynastie Tang dans  “La dame assise”.
La plus part des gens pensent que le surpoids était apprécié sous les Tang. En fait seulement avant 712, que la minceur était considéré comme un critère de beauté. Après cette date, c’est bien différent !
Nous voyons que le gilet et les manches sont ajustés et très près du corps afin de magnifier la minceur.

(03:57)
Explication de la première tenue vue dans la vidéo, la mode avant 712.
Le gilet et les manches sont ajustés près du corps. Ce vêtement est un beizi, bien qu’il ressemble à un banbi.

beizi est un vêtement traditionnel chinois commun aux hommes et aux femmes, un grand manteau ample.

半臂 Banbi est un élément de la tenue vestimentaire traditionnelle chinoise. Il s’agit d’une forme de gilet porté dont les manches sont à mi-longues.

Femmes de cour chinoise à l’époque de la dynastie Tang – Source de la photo : wekipedia.

Nous est présenté ensuite une représentation de l’impératrice japonaise Komyo (710 à 794) habillée dans le style des Tang.
La jupe Po est constituée de 30 pièces de tissu de forme trapézoïdale, le châle se portait au bas des épaules. La coiffure était surmontée de deux petits chignons en forme de cônes pour un équilibre visuel symétrique.
Le maquillage était un art, les joues orangées montaient près des sourcils arqués. Un décor sur le front mettait en valeur la beauté du visage. Le rouge à lèvres, au centre de la bouche, très caractéristique formait un petit cœur.

Deuxième partie de la vidéo : L’ère de l’empereur Yuanzong
(05:46)

Les normes de beauté ont considérablement changées. Les femmes et leurs rondeurs sont alors appréciées.
L’esthétique des vêtements change peu, toujours un haut court, une jupe longue et le port d’un châle. La nouvelle tendance se reflète aux manches plus amples et à la jupe qui devient savamment plissée.
La coiffure est alors sous forme d’un chignon et surmontée d’une fleur et d’une épingle dont les franges se balancent lors de la marche.
Concernant le maquillage, les sourcils sont plus épais, la coloration des lèvres dépassent la forme d’origine, ressemblant à une fleur.

(07:25)
La tenue traditionnelle 袍 páo. L’histoire du japon montre que des délégations d’ambassadeurs sont venus en Chine impériale, leur objectif était de ramener la culture Tang, y compris la mode. 

Livre relatant cette histoire

Titre : La favorite
EAN : 9782877301978
Auteur : Yasushi Inoué
247 pages
Éditions Philipe Picquier

“L’histoire des tragiques amours de l’empereur Siuan-tsong et de Yang Kouei-fei est aussi célèbre en Chine que celle de Tristan et Yseult en Occident. Cet empereur de la dynastie Tang a réellement existé: il régna sur la Chine de 712 à 756, accompagné seize ans durant par la ” Précieuse épouse ” Yang Kouei-fei. Dans ce livre, qui se lit comme un roman d’aventures, c’est la Chine médiévale qui s’anime avec le talent d’Inoue, sur la toile de fond de la vie luxueuse et insouciante du palais et des intrigues autour de ministres sanguinaires, de généraux ambitieux, d’eunuques intrigants ou de concubines habiles.
En arrière-plan des enjeux du pouvoir, les incursions barbares aux frontières cernent la Cour d’un danger toujours pressant qui se rapproche inexorablement jusqu’au dramatique dénouement.
Roman historique donc, où l’on reconnaît, comme dans les autres œuvres d’Inoue, un constant souci d’exactitude et de vérité qui nous fait entrer de plain pied dans un huitième siècle chinois d’une étonnante actualité.”

Notez que l’auteur à fait le choix d’utiliser les noms dans une phonétique francisée. Je n’ai pas lu le livre, mais les commentaires d’internautes sont très bons. Ils mentionnent que l’on apprend la vie de l’époque avec précision.

 

Dominique Jacquemay (c) 2020 – Professeure de Qi Gong
Auteure du livre “Qi Gong des Animaux Mythiques” Éditions Guy Trédaniel

Dominique Jacquemay

Directrice d’enseignement et professeur principal

Professeur de Qi Gong formée en Chine, aussi diplômée en Médecine Chinoise (Université de Shanghaï).
Elle a suivi les enseignements de nombreux Maîtres chinois.
Enseigne depuis plus de 30 ans les arts énergétiques.
Elle a également une longue pratique de méditation. Une pédagogie novatrice, accompagne chacun afin :
– D’évoluer avec des acquis profonds et obtenir de réels bienfaits pour le corps et l’esprit ;
– De placer son souffle dès les premiers cours de façon précise sur chaque mouvement ;
– D’acquérir plus de fluidité et d’enracinement dans son corps ;
– De partager des moments ponctués d’exercices inter-actifs entre participants, mis au point par Dominique Jacquemay. Les Qi Gong enseignés sont traditionnels.
Pour préserver l’esprit originel et favoriser le calme du mental et la pleine conscience, la pratique se fait sans musique.

à propos
Avec le temps et la patience, la feuille de mûrier devient de la soie.
Lǎo Zǐ

Rejoignez-nous !

Rejoignez notre groupe chaleureux.